PROTECTION DES EAUX DE LA HAUTE VALLEE DE L’ORBE[/size]
Centre Sportif Vallée de Joux Le Sentier, le 2 Juillet 2008 PV No 2
Participants : 17 personnes
Diverses associations et personnalités politiques (détail sur liste en annexe)
Coordination de la séance : Joël Meylan
Ordre du jour :
• Infos sur la présentation qui sera faite lors de la séance du 3 Juillet concernant la dépose du dossier de revitalisation de l'Orbe.
• Actions en cours
• Tour de table
• Objectifs et prochaines actions
Exposé sur la présentation qui sera faite lors de la séance du 3 juillet concernant la dépose du dossier de revitalisation de l’Orbe auprès des différents services de l’état.
Suite à cette présentation qui reflète l’état actuel aussi bien en France qu’en Suisse, voici les principales réactions et analyses des participants :
Bernard Reverchon :
M.Reverchon (ancien Maire de Bois d’Amont) revient sur l’historique par rapport à la problématique en général. A ce jour le réseau d’eau usée est capable de reprendre les égouts de toute les zones urbaines, toutes les maisons sont « raccordables » M. Reverchon rappelle également que la station d’épuration fonctionne correctement et que le SESA à suivi de manière précise les analyses d’eau durant les premières années qui ont suivi la construction.
Au total c’est plus de 4 millions d’Euros qui ont été investis dans le cadre de l’assainissement des eaux usées.
Au niveau des débits et du pompage du lac de Rousses, il avait été décidé de construire la Planche Paget (barrage en palplanches à la sortie du lac) afin d’augmenter de 300 000 M3 la possibilité de pompage.
Bernard Thalmann :
M. Thalmann ancien député et président du GRIM, revient également sur l’historique des démarches et sur le plan directeur concernant l’épuration des eaux de la Vallée de Joux. Ce ne sont pas moins de 40 millions de francs qui ont été investis aussi bien dans l’épuration que dans la mise aux normes des équipements agricoles.
Dans les années 80, et au moment d’engager les investissements, les chiffres donnaient 26 tonnes de phosphates dont 6 tonnes en provenance de la France.
Aujourd’hui, il serait bon de se repencher sur l’impact que l’agriculture peut avoir sur l’Orbe. Le problème des épandages en particulier, est un point qui revient régulièrement et qui mérite toute la vigilance et l’attention nécessaire. En regard avec les efforts consentis et les différentes contraintes dans le cadre du PAC, boisement des rives etc. on peut craindre un retour à la « bossette facile » en gage de compensation. M. Thalmann s’interroge également sur l’absence des municipalités des communes de la Vallée. Pour y répondre, nous avons préféré avoir d’abord certaines réponses suite aux changements politiques des dernières votations en particulier pour la Mairie des Rousses. Une séance sera prochainement organisée avec les autorités de la Vallée.
Christophe Mathez :
M. Mathez (conseiller municipal aux Rousses) nous transmet les informations suivantes :
Au niveau du pompage et pour 2007 c’est 924 000 M3 qui ont été prélevé au lac, à noter qu’il a une perte inquiétante cette année d’environ 350 000 M3 soit près de 40% contre 20% en 2005.
Certainement qu’il un problème sur les 250 km du réseau de distribution.
Au niveau du projet concernant l’augmentation de pompage de la source de l’Arse et l’alimentation du pays de Gex, il ne semble plus être prioritaire.
Au niveau de la qualité, aujourd’hui et selon les dernières analyses, l’eau est considérée comme « bonne » à la consommation.
La construction d’une nouvelle station d’épuration est à l’ordre du jour, cette dernière se situerait à mi-chemin entre les Rousses et Morez. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’assainissement du réseau d’égout, il y a l’échéance 2012 ou la commune n’a pas d’autres choix que de se mettre aux normes.
En ce qui concerne le projet de canons à neige à Bois d’Amont, celui-ci a été revu à la baisse, en effet, il est prévu 4 perches au lieu de 8.
M. Mathez nous informe également que l’aménagement des berges est terminé et que la Mairie des Rousses reste très vigilante, prête à engager tout ce qui est nécessaire afin de sauver et préserver le lac (c’est un atout touristique d’importance)
Bernard Berthet :
M. Berthet (P.N.E.P.R) souligne qu’il est possible d’accéder aux différentes informations et souligne la transparence sur le sujet de la part du conseil général des Rousses.
Au niveau des golfs, il serait temps de mettre un sérieux frein au développement. M. Berthet reste convaincu qu’il n’est pas tolérable de poursuivre les extensions au détriment des marais. Comment se fait’ il que l’on peut agrandir des golfs sur des zones aussi sensibles, il est temps de réagir.
Pierre-André Legeret :
M. Legeret (comité SVPR) nous présente l’étude sur les débits de l’Orbe, en y ajoutant la pluviométrie ainsi que les températures de l’air. Idéalement et pour que l’étude soit complète, il aurait bien d’avoir le pompage journalier du lac des Rousses afin de comparer les chiffres.
La SVPR se propose de prendre contact avec la SAPAN afin de se rendre compte si l’alimentation des Rousses avec de l’eau du Léman est envisageable. A noter que M. Legeret nous rappelle que la ville de la Chaux de fond est alimentée par le lac de Neuchâtel et que le dénivelé est sensiblement le même. Au vu de l’étude des débits et de l’état de la rivière, il faudrait un minimum de 120 L/S à la frontière durant les périodes d’étiage pour maintenir l’ensemble de la faune piscicole.
M. Legeret soulève également le point du lit de la rivière. L’Orbe étant une rivière très plate, il serait intéressant de se pencher sur ce qui a été fait sur l’Alaine dans le Jura (Porrentruy) Des interventions au niveau du profil de la rivière avec mise en place de blocs de rocher, à permis d’augmenter de façon spectaculaire la faune piscicole.
Max Schneider :
M. Schneider (ancien député au grand conseil Genevois) relève le point sur les algues et la végétation qui prend des proportions inquiétantes à certains endroits. Quelque chose s’est certainement déréglée, certainement en corolaire avec la température et le manque d’eau. L’écosystème change et c’est certainement cela le plus inquiétant.
Par rapport à l’idée de monter l’eau depuis le Léman via St-Cergue, il faut bien reconnaître que cela ne cadre pas forcément avec le développement durable. Ce serait plutôt d’encourager les gens de la région de St-Cergue à mieux utiliser l’eau de pluie par exemple et éviter ainsi de consommer l’eau des Rousses.
Il serait intéressant d’avoir l’avis de personnes qui ont œuvrés dans le domaine de la revitalisation des cours d’eau. A ce sujet M. Schneider propose de rencontrer M. Claude Haegi (ancien conseiller d’état Genevois en charge de la renaturation des rivières) on pourrait bénéficier de son expérience et certainement sensibiliser les autorités du canton, idem pour la France et pourquoi le préfet.
Thierry Monnier :
M. Monnier (P.N.P.E.R) se pose la question pourquoi est-ce que la solution d’un bassin d’accumulation pour les canons à neige prévu à Bois d’Amont n’a pas été retenue, en effet ce serait l’assurance de ne pas porter une atteinte de plus à L’Orbe. D’autre part et concernant les problèmes récurrents du débordement de la station de relevage située dans la zone des golfs, pourquoi est-ce que l’on ne pourrait pas la raccorder sur le réseau de Bois d’Amont ?
D’autre part, ne faudrait-il pas augmenter le stockage d’eau et ainsi diminuer le pompage en période d’étiage ?
Yvon Thery :
M. Yvon Thery (Président de la truite de l’Orbe de Bois d’Amont) on constate à l’embouchure de l’Orbe que le lit de la rivière est très encombré, il serait nécessaire de curer et de nettoyer. En effet si rien n’est entrepris cela risque de se boucher définitivement.
Dominique Bonny :
M. Bonny (député au grand conseil vaudois) nous donne connaissance du postulat qui a été déposé le 27 Mai auprès du grand conseil vaudois. Une commission sera formée d’ici le 3 Octobre. M. Bonny propose que des mesures d’urgence voient rapidement le jour en terme de débit minimum par exemple. Le but étant que notre groupe puisse donner son soutien à cette commission.
Joël Meylan :
Je remercie l’ensemble des participants pour cette séance, la volonté est de poursuivre dans la même ligne qui se veut objective et constructive. Nous avons déjà récolté un grand nombre d’informations, les choses vont dans le bon sens, notre action est reconnue et elle prend une dimension intéressante. Un des buts de cette séance était de consolider le groupe, au vu de la liste des personnes intéressées, je pense que nous avons réussi ce premier pas. Je vous propose l’abréviation suivante PEHVO (protection des eaux de la haute Vallée de l’Orbe)
Comme évoqué lors de cette séance, je vous confirme tout l’intérêt d’une grande Manufacture horlogère de la région pour nous soutenir dans nos actions. Il est nécessaire pour rentrer en matière d’avoir un projet « bien ficelé »
D’autre part, afin de garantir un certain rythme à nos différentes démarches et par rapport à la dimension, il est impératif d’être plusieurs au niveau de l’organisation de notre groupe. Idéalement, ce serait d’avoir 2 personnes du côté du P.N.E.P.R et 2 personnes du côté Suisse.
J’attends sincèrement votre avis sur le sujet.
Séance du 3 Juillet à St-Sulpice (SESA + SFN)
Voici en 2 mots le résumé de la séance de présentation de notre dossier de revitalisation du 3 Juillet auprès du SESA et du SFN. Le plus grand sujet de satisfaction est sans aucun doute le fait qu’une séance à déjà été fixée pour le 17 septembre, preuve que le dossier est important.
• Grand intérêt pour notre dossier.
• Conscient que la situation est inquiétante, surtout en matière de débit.
• Qu’il semble que l’office Fédéral de l’environnement s’intéresse également à la chose
• Une séance de travail à été agendée à la Vallée le 17 Septembre
• Le conservateur de la nature, M. Philippe Gmur s’intéresse à notre groupe les PV lui seront transmis.
• Mme Moresi (service de la pêche) à demandé qu’un état des lieux au niveau piscicole soit également réalisé.
Voici les points à creuser et les démarches à entreprendre pour la suite :
Augmentation du stockage d’eau en vue des périodes d’étiage
Station de relevage du Biais Noir à traiter avec les égouts de Bois d’Amont
Transmettre les relevés du pompage journalier au lac des Rousses
Prendre contact avec la SAPAN pour l’alimentation en eau depuis le Léman
Prochaine séance en France, à programmer dans le courant de l’automne
Séance d’information aux autorités de la Vallée de Joux (idem en France)
Etablir des statuts « simples » pour notre groupe
Merci à tous de mettre à jour la liste des adresses ainsi que de transmettre ce PV aux personnes qui n’ont pas de mails.
Merci d’avance pour votre participation et au plaisir de se retrouver